Faut-il réduire la danse en « Haïti » à une simple question de mouvement des hanches « Gouyad » ?

Publié le par @jojo Haiti

 

Danse!

Faut-il réduire la danse en « Haïti » à une simple question de mouvement des hanches « Gouyad » ?

D’entrée jeu, moi je dis non. A ma connaissance, la dance peut se définir comme étant, « une activité ludique d'une ou plusieurs personne consistant à exécuter une suite de mouvement bien entendu ordonné au son d'une musique vocable ou instrumentale. »Selon le dictionnaire Larousse la dance est : Une suite de gestes et de pas définie par le rythme du support musical sur lequel on l'exécute, plus ou moins codifiée, et qui se pratique en couple ou en groupe. En se référant a ces deux définitions, se serait une absurdité de réduire la '''''DANSE''' à un simple mouvement des hanches '''gouyad'''' ?

Depuis quelques années, avec la montée en puissance des discs Jorkey (Dj), en Haïti, le mot « Dance » a cessé d’être ce qu’elle était autrefois pour autres Haïtiens .Elle a perdu graduellement son symbolisme, son charme. Le /la «gouyad » est devenu(e) un geste transversale dans nos activités culturelles. Le mouvement des hanches «gouyad » occupe une place de choix .Les exemples sont là, dans les vidéos carnavalesques, dans les videos clip, dans les programmes en plein air etc.C’est partout pareil !

A cet effet, les bons danseurs « erudit» se font de plus en plus rares dans le milieu Haïtien, notamment à travers les grandes villes. Les vrais danseurs auraient cède leur place à ceux qui savent bien «gouyad » Pike dada, fel Mache.rabodayyy. C’est dommage! On dirait que, la notion de rythme n’existe plus pour nos jeunes danseurs « bredjen &blode »qui dansent quasiment de la même façon toutes les musiques.

Où sont passés les rythmes traditionnels ?, « Djouba, kontredans , matinik ,banda , Ibo, petro pour ne citer que ceux-là » Ces rythmes traditionnels qui ,autrefois faisaient la richesse, la beauté, de notre culture en tant que peuple, sont en train de disparaitre à nos yeux. Tout ceci est résultat d’une acculturation outrance de nos jeunes, «bredjen » ou «blodè resan »

Combien d’entre nous, de nos jours, qui savent danser un boléro ? Nos enfants ne savent plus ce que c’est un boléro, Ibo , encore moins pour kontredans .Nous vivons désormais au rythme de l’occident.

Que ce soit dans les festivités, au bord de la mer, dans les night Club, aux champs Mars etc. Tout le monde, ou presque tout le monde danse en « gouyan » que reste t-il de la danse en Haïti ?

 

 

Par Alcidor Jodel 

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